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GRANVILLAGE à la rencontre de Jean-Luc Malugani, le Rucher de Marvallay

Dans la catégorie Une journée avec...
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Le 01 novembre 2019
Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de Jean-Luc Malugani, ses ruches et sa petite troupe d’abeilles qui fabrique le miel du Marvallay. Rucher maestro, Jean-Luc nous invite au plus près de ses colonies bourdonnantes pour découvrir les secrets de fabrication du miel. En savoir plus
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Lune de miel éternelle pour Jean-Luc et ses abeilles

 

La passion avant la vocation. Jean-Luc Malugani était apiculteur amateur depuis 10 ans quand il a décidé d’en faire son métier. Pour nous le raconter, il nous reçoit à Thoiry, dans le Pays de Gex (01) où il est basé et possède une partie de ses ruches. Il compte bien nous les montrer, mais avant, il faut prendre des précautions : Jean-Luc prépare un petit bouquet de lavande séchée qu’il embrase et place dans un petit enfumoir pour masquer les phéromones des abeilles et s’assurer que ces dernières restent tranquilles à l’approche de nos équipes. Nous lui demandons de nous en dire plus :

« La fumée produite par l’enfumoir va masquer les phéromones émises par les abeilles ouvrières qui se sentent en danger. Elle permet d’éviter que les abeilles ne deviennent agressives lorsque l’on vient recueillir leur miel. Quant à la lavande, c’est un détail personnel. C’est une histoire d’amour entre la lavande et moi. J’utilise la paille de lavande pour que ça sente bon, qu’il n’y ait pas de molécules industrielles. Nombreux sont les apiculteurs à utiliser des granules de végétaux compressés qui ne sentent pas aussi bon, mais qui ont des pouvoirs de combustion plus durables. D’autres préfèrent le foin. Quel que soit le végétal, c’est surtout l’odeur de la fumée qui masque les phéromones et brouille les communications.
Certains de mes clients me demandent même d’aller couper la lavande chez eux après leur floraison, c’est un bel échange. »

enfumoir

Nous voilà fin prêts à découvrir les ruches de Jean-Luc. Il en possède plus de 200, réparties sur plusieurs sites qu’il tient à garder secrets. Les pillages sont fréquents et toujours plus réguliers. Motus et bouche cousue, nous garderons le silence !

Avant de côtoyer des abeilles au quotidien, Jean-Luc a fait carrière dans l’industrie métallurgique. Il a commencé tout en bas de l’échelle, puis barreau après barreau, est devenu directeur d’usine d’abord en France, puis à l’international. Finalement, la passion a pris le dessus. C’est Joseph Faure, un apiculteur des Hautes-Alpes, qui fut son mentor. De client, il est devenu élève. Il l’a rejoint en stage, s’est formé et a appris à ses côtés. Cette rencontre qui a changé sa vie, Jean-Luc la qualifie de magnifique.

abeille

 « Mon plus grand bonheur aujourd’hui, c’est tout simplement de faire du miel. Je suis fier d’avoir fait quelque-chose de mes mains et d’en vivre, surtout en venant de l’industrie. Je suis fier d’avoir mes propres ruches, mon propre cheptel, et ces abeilles incroyables et douces.
L’apiculture c’est un plaisir, on ne peut pas travailler avec des ruches agressives. La plupart du temps, je passe la saison en short et t-shirt. Il m’arrive évidemment de me faire piquer, mais ça reste assez rare. Et bien souvent, c’est de la défense plus que de l’agressivité.
Une abeille
peut voler jusqu’à 50 km/h. Lorsque l’on travaille autour d’une ruche qui contient en moyenne entre 30 000 et 50 000 individus, il arrive parfois que l’une d’entre elle nous heurte. Elle pique alors par réflexe.
L’apiculture enseigne patience et humilité
. Ce sont les abeilles qui prennent les décisions, pas l’Homme. Il faut savoir les comprendre, les écouter. Si on ne le fait pas, on finit toujours par le payer. »
 

Aujourd’hui avec ses ruches, Jean-Luc produit environ deux tonnes de miel brut chaque année. Il l’utilise pour ses pots de miel mais, aussi pour ses produits dérivés et ses produits propres. Certaines de ses réalisations ont demandé plusieurs années de mise au point. Ses recettes, comme le sirop de miel, sont longuement pensées et originales. Cette douceur résulte d’une macération à froid sur un miel d’acacia, auquel on ajoute du citron bio, des herbes aromatiques, du gingembre et d’autres ingrédients secrets. Les miels de Jean-Luc sont imprégnés de son histoire. Son miel aux épices est composé à partir des épices goûtées et adorées lors de ses années en Inde. On y retrouve de la cardamone verte, de la badiane, du clou de girofle et de la cannelle de ceylan.

miel

Lors de sa première année, Jean-Luc a vendu 20 kilos de miel. Les années suivantes, la demande n’a fait que croître. 

 « Certains de mes clients m’assurent soigner leur toux avec mon sirop. D’autres l’utilisent simplement dans leurs infusions, mais tout le monde semble y trouver son compte ».

Comme nous, vous aimez manger le miel à même le pot. Mais savez-vous comment il est fabriqué ? Jean-Luc s’est fait une joie de nous l’expliquer.

jean luc miel

« De l’élevage des abeilles à la commercialisation, l’apiculteur suit méticuleusement plusieurs étapes. La première, la récolte, est habituellement opérée entre mi-juin et mi-juillet. Ensuite vient l’extraction, réalisée grâce à une centrifugeuse qui vide les cellules de plusieurs dizaines de cadres chargés en miel. Le miel passe ensuite en maturation, au repos, dans une cuve en inox pour libérer à sa surface une écume composée de microparticules de cire et de propolis* qui sont issues de la centrifugation et de la découpe des opercules. Une fois cette écume retirée grâce à l’opération appelée écrémage, le miel peut être mis en pot, étiqueté et mis sur le marché. »

 

fabrication miel

Producteur référencé sur Granvillage, Jean-Luc apprécie tout particulièrement le circuit court pour le contact privilégié avec ses clients. Il réalise 80% de son chiffre d’affaires sur les marchés, à Thoiry (Ain) ainsi qu’à Saint Pierre en Faucigny (Haute-Savoie).

« Une fois, quelqu’un m’a appelé depuis une boutique dans une station jurassienne. Il voulait du miel et n’avait trouvé que du miel d’acacia en pot plastique à 15 €. On a discuté et il a fait le chemin pour venir prendre du miel chez moi. Il faut toujours discuter avec les producteurs.
Je préfère utiliser des pots en verre. J’utilise des cadres en plastique parfois dans mes ruches, mais ils restent au maximum 15 jours au contact du miel, contrairement aux pots en plastique qui le restent tout au long de la vie du produit. Mes clients me ramènent les pots en verre. Je dois avoir un taux de retour de 30%, ce qui n’est pas mal du tout. Je change les capsules mais réutilise les pots ».

jean luc malugani

En plus des quelques salons, portes ouvertes et marchés de Noël ponctuels au cours de l’année, Jean-Luc commercialise également sa gamme de miels et produits dérivés dans des petites et moyennes surfaces en dépôt vente. Il nous confie d’ailleurs avoir été de nombreuses fois démarché grâce à Granvillage. À bon entendeur !

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Découvrez le miel de Jean-Luc

 

*propolis : un antibactérien naturel puissant, recueilli sur les bourgeons par les abeilles puis transformé par leurs soins et utilisé en masse dans les ruches pour colmater et désinfecter les cellules.

© Photos : Jérôme Poulalier
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