Granvillage en reportage : Au GAEC de Romilie
Romain et Émilie élèvent des volailles au GAEC de Romilie, en plein cœur de la Loire. Pour Granvillage En Reportage, Romain nous partage leur vision du circuit court, de l’agriculture d’aujourd’hui et de demain, de la place qu’occupe le digital dans ce secteur et dans leur quotidien.
Des volailles et des céréales au GAEC de Romilie
L’agriculture, c’est bien souvent une affaire de famille. Certains diraient même qu’on a ça dans le sang. Romain & Émilie en sont la preuve. Lorsque les parents de cette dernière prennent leur retraite, le couple, qui dont le nom de l’exploitation est une contraction de leurs prénoms, a décidé de se lancer.
Romain : « je suis associé avec ma femme, Émilie. Il y a deux ans, nous avons repris la ferme de mes beaux-parents à Saint-Paul-en-Jarez. Nous étions déjà dans l’agriculture chacun de notre côté, mais avoir notre propre exploitation, c’était une opportunité de faire les choses comme nous le souhaitions.
Aujourd’hui, nous élevons de la volaille pour la chair et les œufs. Nous vendons toute notre production en direct et essayons d’être autonome sur l’alimentation de nos animaux.
Ça nous plait beaucoup et on ne regrette pas ce choix. »
Vous l’aurez compris, pour le couple l’agriculture, c’était une évidence. Mais une agriculture qui leur ressemble. C’est ce qui a poussé Romain et Émilie vers le circuit court et l’autonomie alimentaire. La complémentarité du couple s’exprime dans l’organisation du quotidien de la ferme. Ensemble, ils élèvent et transforment les volailles. Émilie s’occupe de la commercialisation ; et Romain se charge de la partie céréales. Les céréales cultivées à la ferme nourrissent les bêtes. Cette organisation leur permet d’offrir une nourriture, mais surtout un cadre de vie important à leurs animaux, et donc des produits de qualité à leurs clients. Le GAEC de Romilie fait tout, de A à Z.
La charge de travail est importante et on pourrait penser que 24 heures ne suffisent pas pour tout accomplir. Mais, même si les parents d’Émilie ont pris leur retraite, ils n’hésitent jamais à mettre la main à la pâte. Ils sont fiers de voir les générations suivantes prendre la relève et faire perdurer l’aventure d’une vie. Les autres agriculteurs ne sont jamais bien loin pour donner un coup de main lorsque le besoin se fait sentir. Car c’est ça aussi, l’agriculture : l’entraide et la solidarité.
« Nous avons du terrain, donc autant l’utiliser au maximum. Personnellement, j’aime bien m’occuper de la partie végétale. Ça me permet d’essayer de nouvelles choses. Et puis surtout, on sait ce que l’on donne à nos animaux. Nous essayons de produire autant que possible sur place, mais nous ne pouvons pas encore tout faire nous-même. Actuellement, nous achetons du maïs et quelques produits à 40 km à vol d’oiseau de notre ferme. Nous ne leur donnons pas un maïs qui a fait le tour du monde.
Le circuit court s’inscrit dans cette suite logique. Mes beaux-parents le pratiquaient déjà. C’est un gage de sécurité à nos yeux. Ça nous permet de maîtriser nos prix de vente et la fluctuation des coûts. Nous voulions aussi être en contact direct avec nos clients et recevoir leurs retours. Le circuit court nous permet de fournir des produits de qualité et responsables, tout en cultivant une relation directe avec nos clients. C’est une satisfaction personnelle.
Ce qui me plait particulièrement dans le circuit court, c’est quand on a un client qui nous dit « j’ai goûté votre produit et je reviens car on s’est régalé ». Ça nous permet de d’échanger sur notre métier, sur nos choix de production.
Avec le circuit court, on est présent sur tous les maillons de la chaîne : on produit, on transforme, on vend. »
Les avantages du circuit court sont nombreux. Cela permet aux agriculteurs de (re)prendre la main sur leur production, de contrôler les prix et d’avoir des moments d’échange privilégié avec les clients. Mais cela requiert aussi de trouver des clients par ses propres moyens. Au GAEC de Romilie, on vend sur l’exploitation, on livre aux écoles du village, mais on peut aussi trouver les produits dans un magasin de producteurs co-dirigé par le couple et d’autre agriculteurs. Romain, et Émilie y tiennent une permanence une fois par semaine et un weekend sur huit. Ce sont des moments d’échange en direct avec les consommateurs. Pour eux, c’est une opportunité d’avoir des retours sur leurs produits, mais aussi d’avoir du temps à consacrer à leur vie de famille.
« Nous fournissons à la fois des clients particuliers et professionnels, notamment deux restaurants, un drive fermier et deux cantines scolaires.
Ce sont les cantines qui nous ont trouvés. Elles font aussi travailler d’autres éleveurs du coin pour proposer un maximum de produits en circuit court aux élèves. C’est super pour eux, comme pour nous. C’est une fierté de se dire que les enfants mangent du poulet qui a couru en plein air. «
Tous les agriculteurs voient leur profession évoluer. Il y a le climat, les changements sociétaux, les modes de consommation qui vont et qui viennent. Les avancées technologiques et les innovations sont toujours plus performantes pour les accompagner. Au GAEC de Romilie, elles occupent une place de choix. On les retrouvent au niveau des engins agricoles et au sein-même du poulailler. Le couple utilise le logiciel Granvillage pour le quotidien de l’exploitation, pour la gestion administrative, la facturation, les ventes… Pour eux, comme pour de nombreux agriculteurs, les solutions comme Granvillage offrent un gain de temps non-négligeable quand on sait à quel point leur journée ne comptent pas assez d’heures.
« Granvillage nous sert énormément pour la prise de commandes, la facturation professionnelle et les ventes prévisionnelles, notamment durant les grosses périodes, comme Noël. Ça simplifie la gestion, et permet d’éviter les erreurs.
C’est moi qui m’occupe de la comptabilité à la ferme. Avec le logiciel, je peux gérer simplement le suivi de paiement des factures. C’est visuel et ça permet de gagner du temps. «
Romain et Émilie sont des passionnés. Ils sont pleinement épanouis dans le circuit court : pour la qualité des produits, pour la liberté qu’il offre dans la gestion de l’exploitation et les choix de développement, pour le lien qu’il permet avec les clients, pour la place qu’il laisse à la vie de famille. Peut-être que leurs enfants prendront la suite à leur tour, allez savoir.
« Ce qui nous pousse à rester dans ce métier, c’est de savoir qu’on produit une alimentation saine. Nos clients connaissent l’origine de ce qu’ils achètent chez nous. S’ils nous posent des questions, nous n’avons rien à cacher.
Notre plus grosse appréhension, c’est le climat. Il faut voir comment nous arriverons à gérer les vagues de chaleur et le manque d’eau dans l’avenir.
Mais nous aurons toujours besoin de manger. Il y aura toujours de l’agriculture. Le jour où il n’y aura plus d’agriculture, il n’y aura plus personne.
C’est un métier d’avenir, qui est amené à évoluer, bien-sûr : un peu moins de viande, plus de produits végétaux. Les agriculteurs font déjà énormément d’effort. Ce sont les habitudes de consommation qui peuvent vraiment changer la donne. »
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Photos : Reportages métiers
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