Six choses sur la citrouille
Iconique courge d'automne
Quelle courge !
La citrouille, comme le potiron, appartient à la famille des cucurbitacées. Les deux sont donc de lointains cousins de la courgette ! On les confond souvent, mais pourtant il existe quelques astuces pour différencier la citrouille du potiron. La première est très ronde et affiche une couleur orange très vive. Le second est plus aplati et sa couleur tire sur le rougeâtre. On le préfère d’ailleurs souvent à la citrouille pour sa chair plus sucrée et moins filandreuse.
Vieille, vieille courge
La culture de la citrouille remonte à quelques siècles. Les amérindiens la cultivaient pour déguster ses graines. Le reste servait alors pour la confection d’ustensiles ou d’instruments de musique. Dès leur arrivée sur le nouveau continent au XV° siècle, les colons européens s’en emparent et ramènent les graines sur leurs terres pour lancer la production. Antoine Nicolas Duchesne, agronome au Palais de Versailles a tenté de recenser les différentes espèces dans son ouvrage « Histoire naturelle des courges ».
La plume et la citrouille
La citrouille était visiblement une belle source d’inspiration pour les écrivains. Jean de la Fontaine, célèbre auteur des fables lui dédia « La citrouille et le gland ». Quelques années plus tard, en 1697, Charles Perrault écrivit un conte qui transforma la citrouille en reine des courges : dans Cendrillon, la vulgaire citrouille devient un magnifique carrosse qui l’emmène danser. Si vous en achetez une, veillez aux douze coups de minuit.
Quel navet cette histoire
À Halloween, de l’autre côté de l’Atlantique, les citrouilles grimaçantes sont omniprésentes. Allumez un petit feu de camp, le temps des légendes est venu.
À l’origine, Halloween était Samain, une fête celte. Plus tard, l’Église catholique s’en empare et la renomme « All Hallows eve », veille de tous les saints, dont la contraction donnera Halloween. Pour tromper les esprits, on se déguisait et tentait de se faire passer pour le diable.
On raconte qu’une de ces fameuses nuits, Jack Stingy, ivrogne notoire, rencontra le diable. Quand ce dernier voulu s’emparer de son âme, Jack lui proposa un marché : il accepterait à la seule condition que Satan lui offre un dernier verre. Affaire conclue, le diable se transforme immédiatement en pièce de monnaie. Malin, Jack glisse la pièce au fond de sa poche où il garde aussi une croix. Le diable est piégé, mais Jack n’en a pas terminé. Il propose au démon de le libérer en échange de dix ans de sursis.
La décennie passée, Jack croise à nouveau le diable accoudé à un pommier. Alors que ce dernier pense récupérer l’âme du vil homme, il lui propose un nouveau marché : il accepte de la lui céder en échange d’une pomme. Le diable s’exécute, grimpe sur le pommier et décroche le fruit. Alors qu’il s’apprête à redescendre, Jack grave une croix sur le tronc de l’arbre. Le diable est à nouveau piégé. Décidément plus malin que le Malin, Jack lui offre la liberté contre la promesse de ne jamais prendre son âme. Coincé, le diable accepte. Mais voilà, nul n’est immortel et un jour la mort vient prendre Jack. Le paradis lui est refusé et le voilà qui frappe à la porte de l’Enfer. Le diable lui rappelle sa promesse. Il a juré de ne jamais lui prendre son âme. Pour le guider dans les ténèbres, le diable lui offre une braise avant de fermer ses portes. Pour la protéger, Jack vide un navet et la place dedans. Il ère entre le royaume des morts et des vivants et fait son apparition lors de la nuit qui réunit les deux mondes. Depuis, on l’appelle Jack O’Lantern.
Au XIX° siècle, une grande famine ravage l’Irlande. Des milliers d’irlandais fuient leur pays avec dans leurs pauvres bagages leurs belles traditions. Sur le nouveau continent, les navets n’abondent pas. Alors, pour faire fuir les esprits la nuit de tous les saints, ils ont placé leurs bougies dans des… citrouilles.
Une place dans l’armoire à pharmacie
Riche en fibres, en protéines, en acides gras et en vitamine E, la citrouille offre de nombreux bienfaits. On lui prêterait notamment des vertus antidiabétiques, antiinflammatoires et anticancéreuses. Elles contiennent également des acides aminés, indispensables à la production de sérotonine, molécule du bonheur. La citrouille est donc l’alliée de la bonne humeur. N’hésitez pas à en proposer à vos voisins de paliers peu aimables !
Elle se prépare à toutes les sauces
Vous avez l’habitude de la consommer en soupe ? Sortez des sentiers battus et pour Halloween, surprenez vos convives avec des recettes citrouillesques.
- En frites au four avec des pommes de terre, de l’huile d’olive, du sel et du romarin
- En gratin à la crème, au roquefort et à l’emmental
- En briques, réduites en purée avec de la coriandre et du fromage frais
- En crumble aux lardons
- En tarte sucrée avec de la cannelle, de la noix de muscade, une gousse de vanille et du gingembre
La citrouille n’a plus de secrets pour vous ! Et vous, comment vous l’aimez ? Partagez vos recettes préférées avec la communauté de granvillageois sur Facebook ou Instagram.
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