Mieux consommer pour préserver la mer

C’est pas la mer à boire
La mer nous apporte beaucoup et pourtant, on ne le lui rend pas si bien. Chaque année, on retrouve dans les eaux marines des tonnes de déchets composés de mégots, bouteilles et bouchon en plastique, bâtonnets de sucette, emballages alimentaires, sacs plastique et fragments, cordes, filets et lignes de pêche… à tel point qu’un « continent » de 3,4 millions de km2 de plastique flotte à la dérive. Pour vous donner une idée, cela représente six fois la France.
La faune et la flore marine sont directement touchées. Les plastiques sont ingérés par les êtres vivants qui peuplent la grande étendue bleue (poissons, mammifères, planctons…), causant alors des intoxications et leur coutant parfois la vie. D’autres animaux se retrouvent coincés et incapables de se déplacer. À cause de la pollution marine, certaines espèces sont menacées d’extinction. Toutes sont pourtant indispensables !
Et pourtant, on l’aime cette mer. Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil dans nos assiettes :
- 16,7% de l’apport en protéines animales dans le monde vient du poisson
- Les principales espèces marines consommées en France sont les huîtres, le thon, le merlu, la sardine et la coquille Saint-Jacques
- En 2016, 191 800 tonnes de coquillages et 40 730 tonnes de poissons ont été vendues en France
- En 2015, les français ont consommé en moyenne 34 kg de poisson par personne
- En 2018, les français ont dépensé 7 429 millions d’euros pour consommer du poisson*
Restons optimistes, quelques gestes peuvent déjà contribuer à préserver la faune et la flore marine. Selon une étude réalisée par le label de protection des mers MSC, 8 consommateurs sur 10 reconnaissent que la consommation de produits durables est indispensable à la sauvegarde des océans et 74% d’entre eux seraient même prêts à changer leurs habitudes. Comment faire ? C’est ce que nous allons voir !
- Privilégiez une pêche durable et responsable : à la canne, aux filets encerclants, à la senne, avec des casiers. Évitez la pêche électrique et les filets dérivants qui engloutissent tout sur leur passage, des tortues aux baleines.
- Préférez des produits dont les labels garantissent le respect de la planète : côté marin, on peut citer MSC (Marine Stewardship Council), Artysanal, Pêche Durable, le label biologique ou encore L’ASC (Aquaculture Stewardship Council)
- Veillez à la saisonnalité et l’origine des produits : comme nous, les poissons et mammifères marins sont soumis à des cycles de reproduction. C’est toujours mieux de consommer un poisson pêché près de chez vous !
- Boycottez les espèces protégées : certains poissons sont interdits à la pêche et la consommation mais finissent par se retrouver sur les étals. Il faut rester vigilant(e) !
- Faites attention à la taille : et oui, dans le milieu marin la taille compte ! Un poisson trop petit pour son espèce est un poisson pêché avant d’avoir atteint sa maturité. Pour la sauvegarde de l’espèce, c’est important de pêcher des poissons ayant déjà eu l’opportunité de se reproduire.
- Diversifiez vos choix : varier les plaisirs, c’est limiter la pression exercée sur une espèce en particulier.
En tartare, cuit à la broche, braisé, au barbecue, en papillote ou tout simplement au four, on aime avoir du bon poisson dans nos assiettes. Pensons à ces quelques gestes pour en profiter sans en abuser !
Laisser un commentaire