Granvillage en reportage - Chez Éric & Alexandre, éleveurs
Éric et Alexandre Dauboin sont éleveurs et cultivateurs en Normandie. Nous les avons rencontrés dans leur ferme, pour Granvillage en Reportage. Ils nous ont raconté leur quotidien, leur parcours et nous ont partagé les défis qui jalonnent la vie des producteurs de viande en circuit court. À votre tour, découvrez leur portrait père et fils.
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Éric & Alexandre, éleveurs de père en fils
Au GAEC de la Graffardière, on fait les choses en famille. Éric, le père, travaille aux côtés du fils, Alexandre. Après une vingtaine d’années dans le secteur bancaire, le paternel fait un burn-out. Au milieu de la tourmente que provoque ce genre d’événement dans une vie professionnelle, il ressent l’appel de la terre. Alors, en 2012, il entame une reconversion et, à 47 ans, il devient agriculteur. Son fils ne tarde pas à le rejoindre. Ce dernier nous explique :
« Je travaille avec mon père depuis 2015, date à laquelle je me suis mis en aide familiale. À la base, j’étais parti en STAPS pour être prof de sport. J’ai arrêté, puis j’ai fait un an au lycée agricole, avant de finalement rejoindre l’exploitation. Ce que j’aime dans ce métier, c’est qu’on est dehors, en plein air. C’est moi qui décide de ce que je vais faire de ma journée. J’aimais beaucoup le sport et l’idée de l’enseigner, mais face à ce qu’il y avait de l’autre côté de la balance avec le métier d’éleveur, je n’ai pas hésité. En plus, à mon arrivée, il y avait l’opportunité de récupérer des terrains dans le secteur et de développer l’activité. Nous avons également fait le choix de passer en bio. Dans la pratique, nous l’étions quasiment. Nous n’avions plus grand-chose à faire pour obtenir la certification. Ce qui nous a fait passer le cap, c’est que nous avons été démarchés par des magasins qui vendent de la viande bio. »
Éric et Alexandre sont animés par l’amour qu’ils portent à leur métier. Pourtant, celui-ci n’est pas des plus faciles. Il faut savoir jongler avec les contraintes et les aléas.
« L’été, on carbure à bloc. Parfois, je commence la journée à 6h30 pour ne la terminer qu’à 23h00. Il m’arrive de ne pas avoir le temps de prendre un sandwich entre deux tâches. Nous avons mis en place certaines choses pour travailler plus confortablement, mais le travail reste difficile. Nous avons par exemple installé des caméras dans les parcs de vêlage. Ça nous permet de ne pas avoir à veiller les vaches toute la nuit lorsqu’elles mettent bas. Il faut aussi composer avec la contrainte financière. L’élevage, ce n’est pas ce qui rapporte le plus. Mais avec le temps et la vente directe, on espère développer l’activité. On le sait, les premières années sont difficiles. Il faut être courageux pour se lancer dans l’agriculture. Pour nous diversifier, nous allons faire de l’accueil à la ferme. Nous avons un mobil home que nous allons mettre en location pour permettre à nos clients et aux visiteurs de découvrir notre environnement. », nous explique Éric.
C’est un travail difficile, mais les deux éleveurs s’émeuvent encore de tout le plaisir qu’ils prennent à le faire.
« Le plus grand plaisir de notre métier, c’est d’être auprès de nos bêtes : de les voir naître, grandir, de les élever et de les voir faire des petits veaux à leur tour. C’est assez drôle, chaque année, il y a un veau particulièrement gentil avec nous, qui nous suivra partout. Ça fait des bons souvenirs. Il y a certaines de nos vaches que nous ne pouvons pas nous résoudre à faire partir. Que voulez-vous, nous sommes des sentimentaux ! Généralement, nous savons autour de huit mois si elles partent côté viande ou si nous les gardons en élevage. Pour celles qui partent coté viande, je vais prendre de la distance. Ça facilite les choses. Pour celles-ci, le camion vient à la ferme, on charge les bêtes, elles sont amenées à l’abattage et nous récupérons la viande à l’atelier de découpe. Ensuite, tout revient ici et nous la vendons à nos clients. Nous faisons tout ça pour eux, pour leur proposer de la bonne viande. Les consommateurs doivent comprendre l’importance de leurs choix de consommation. Il faut qu’ils s’intéressent, qu’ils se déplacent, qu’ils viennent chez nous pour voir ce qu’il en est. Si nous faisons de la vente directe, c’est aussi pour avoir l’opportunité d’échanger avec eux ! »
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Photos : Gaétan Clément
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