CUMA, pour qui ? Pourquoi ?
En France, un agriculteur sur deux a fait le choix de la CUMA. CUMA signifie « Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole ». Elles permettent aux agriculteurs de se regrouper pour acheter, utiliser et entretenir le matériel agricole. Comment adhérer à une CUMA ? Comment en créer une ? Quels sont les avantages ?
CUMA : l’union fait la force
Qu’est-ce qu’une CUMA ?
Une CUMA est une Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole. Ces sociétés coopératives permettent aux agriculteurs de se regrouper pour réduire les dépenses liées à l’achat et l’entretien de leur matériel agricole. Elles leur permettent de mettre en commun les moyens dont ils ont besoin pour leur exploitation : matériels, main-d’œuvre, bâtiments…
Les sociétaires doivent souscrire des parts sociales pour permettre à la CUMA d’acquérir le matériel nécessaire à son bon fonctionnement. Les adhérents sont à la fois associés et bénéficiaires.
Il existe des CUMA intégrales qui mettent à disposition des agriculteurs l’ensemble des outils nécessaires à la conduite de leur exploitation et d’autres, spécialisées dans un domaine précis. Les grandes CUMA peuvent être divisées en plusieurs sections (céréales, carottes, betteraves…) et les adhérents peuvent choisir de n’adhérer qu’à une section pour limiter les frais.
Il y a également des InterCUMA pour partager le matériel entre CUMA.
Ces coopératives sont gérées de manière démocratique. Lorsqu’il faut prendre une décision, les adhérents ont le même pouvoir. Ces sociétés coopératives sont régies par le livre V du code rural.
Quels sont les avantages ?
Si des milliers d’agriculteurs font le choix d’adhérer à une CUMA, c’est parce que ce type d’organisation présente de nombreux avantages :
- Maîtrise des coûts de production : bien souvent, la mécanisation représente le premier poste de charges chez les agriculteurs. La mise en commun permet aux exploitants agricoles de diviser ces charges, d’accéder à un matériel onéreux mais performant et d’éviter le suréquipement. Les CUMA sont également un moyen de développer l’autonomie énergétique en maîtrisant la consommation d’énergie (carburant, installations pour produire de l’énergie renouvelable…)
- Développement des circuits courts : les CUMA permettent aux agriculteurs d’avoir accès un atelier collectif pour transformer, valoriser et vendre leurs produits en circuits courts.
- Mutualisation de la main d’œuvre : la CUMA peut employer des personnes pour les mettre à disposition des adhérents. Cela peut s’avérer utile pour les agriculteurs qui ont un besoin régulier mais pas assez important pour un plein-temps.
- Amélioration des conditions de travail : elles permettent l’accès à des outils de travail performants et des services complets pour gagner du temps et alléger la pénibilité de certaines tâches.
- Lieux d’échange et de partage : elles favorisent l’entraide et le développement du lien social entre agriculteurs. Elles peuvent participer à la diffusion de bonnes pratiques, de conseils et sont de véritables lieux de formation. Elles permettent à de nombreux agriculteurs de rompre la solitude qu’ils peuvent rencontrer dans leur univers professionnel.
Quelles sont les démarches pour créer ou adhérer à une CUMA ?
Créer une CUMA :
- Une CUMA doit réunir au minimum 4 associés. Cela peut être des exploitants individuels ou réunis sous forme sociétaire (GAEC, SCEA…).
- Les associés doivent définir un nom, un siège social et une circonscription territoriale
- Un procès-verbal de constitution doit être rédigé lors d’une assemblée constitutive. C’est également lors de cette réunion que seront définis les statuts et certains articles (dont la durée d’engagement).
- Une demande d’immatriculation doit être effectuée auprès du greffe du tribunal de commerce.
- Un agrément doit être demandé auprès du Haut Conseil de la Coopération Agricole.
- Le Conseil d’Administration de la CUMA doit obligatoirement proposer un règlement intérieur pour compléter les statuts. Celui-ci permet de faire le point sur les engagements des adhérents, l’utilisation du matériel, les responsabilités ou encore les plannings. Il pourra être modifié si nécessaire.
Adhérer à une CUMA :
Tous les agriculteurs ayant des intérêts agricoles dans la zone de compétence de la CUMA peuvent y adhérer. Le futur adhérent doit :
- Souscrire des parts sociales
- Signer un bulletin d’engagement
- Utiliser le matériel ou la main d’œuvre de la coopérative à hauteur de ses engagements.
Quelles sont les clés du succès ?
Comme pour la création d’un GAEC, il est préférable de s’entourer avec des collaborateurs qui partagent votre vision du travail, de l’agriculture et du vivre-ensemble.
Les adhérents doivent être capables de faire preuve d’une certaine flexibilité si, par exemple, le matériel dont ils ont besoin n’est pas disponible quand ils le souhaitent.
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