Composter : les bonnes pratiques à connaître
# Le compost, qu'est-ce que c'est ?
Le compost résulte d'une décomposition lente. Les matières, quand elles ont assez d'air et d'eau, sont transformées au fil des mois, par des micro-organismes (champignons, bactéries) et des petits insectes (coléoptères, lombrics, cloportes, etc.).
Cette décomposition permet de produire un humus de très grande qualité qui sera utilisé de 2 façons :
– pour amender la terre de votre jardin ou celle de vos plantes d'intérieur
– comme support de culture (il aide les plantes à bien développer leurs racines).
Par ailleurs, en compostant, vous libérez la collectivité du traitement d’une partie de vos ordures ménagères, qui doit transporter, trier et incinérer les déchets de chacun. Le compostage est également un moyen de sensibiliser votre entourage et d'initier vos enfants au phénomène du cycle de la vie.
# Ce que je peux mettre au compost
On peut fabriquer son compost en recyclant les déchets putrescibles végétaux et ménagers, mais ils ne doivent être ni malades ni traités.
On récupère ainsi :
- les tontes de gazon
- les feuilles mortes
- les tailles de haies ou de branches, préalablement broyées
- les cendres de bois
- les copeaux de bois
- les sciures
- le pain
- les épluchures des fruits et légumes
- les cheveux (non traités eux aussi !)
- le fumier
- les plumes d’oiseaux
- les coquillages et coquilles d’œufs ne se décomposent pas mais aèrent le compost tout en lui apportant des minéraux.
- les orties sont reconnues pour faciliter la décomposition des végétaux comme la bière et le cidre, à cause de leur fermentation.
# Ce que je dois exclure du compost
- les viandes
- les os
- les restes de poisson
- les aliments cuits attirant les animaux
- les mauvaises herbes montées en graines
- les cendres de barbecue (nocives)
- les feuilles de rhubarbe (toxiques)
- les excréments de chiens et de chats
- les litières
Evitez aussi les graines de tomates, graines de potiron et feuilles de maïs non broyées qui mettent beaucoup de temps à se décomposer.
# Equilibrer la quantité d'azote et de carbone
Un bon compost doit être composé de matières riches en azote et de matières riches en carbone, idéalement dans les proportions suivantes : 1/3 d’azote et 2/3 de carbone.
>> Les matières riches en azote sont plutôt humides, molles et vertes (tontes de gazon frais, feuilles vertes, herbes, pelures de fruits et de légumes, coquilles d'œufs, algues, fumier de cheval et d’animaux de la ferme). Elles se décomposent vite, donnent de l’eau et ont tendance à pourrir.
>> Les matières riches en carbone sont sèches, dures, ligneuses et brunes (feuilles et branches sèches, paille, foin, marc de café avec le filtre, thé avec le sachet, céréales, coquilles d’oléagineux, noyaux de fruits, tissus naturels, sciure et copeaux de bois). Elles se décomposent lentement.
–> La qualité de votre compost dépend également de la diversité des matières mélangées. Les matières fines et broyées doivent être les plus présentes mais il faut aussi des déchets plus grossiers, tels que des branchages.
# Mélanger l'air et l'eau
Etant donné que l’air et l'eau se mélangent pour décomposer les matières, il faut faire attention à ce que les 2 soient toujours présents.
Le compost ne doit pas être détrempé mais bien humide, à l'image d'un linge que l’on essore. S'il est trop sec, arrosez-le et ajoutez des végétaux mouillés par la pluie (des feuilles mortes par exemple). Par contre, s'il est trop humide, retournez-le pour l’aérer et ajoutez des matières absorbantes et asséchantes (de la paille ou de la sciure par exemple).
Au début, mélangez le compost toutes les semaines puis seulement tous les quinze jours.
# Où placer mon compost ?
Le compost doit être facile d’accès, installé à mi-ombre mais pas dans un lieu de passage.
# Le bac à compost : avantages et inconvénients
>> Le bac à compost offre une décomposition plus homogène et rapide des déchets. Les animaux ne peuvent y accéder et vous aurez moins d’odeurs désagréables, ce qui n'est pas négligeable si vous disposez d'une petite surface.
>> Néanmoins, le bac à compost est limité en terme de contenance : en moyenne 1000 litres en moyenne. Il doit souvent être remué, ce qui est plus difficile qu’avec un compost en tas. Grâce au bac, s'il est doté d'une ouverture par le bas, il est toutefois possible de prendre directement de l’humus dès qu’il est prêt.
# Le compost en tas : avantages et inconvénients
>> Dans un compost en tas, les déchets sont disposés directement sur le sol qui aura préalablement été recouvert de branchages ou de broussailles afin de garantir un bon drainage.
L'aération est satisfaisante et les eaux de pluie humidifient le compost. Il faut tout de même surveiller le taux d’humidité et remuer régulièrement le tas. L’humus est plus long à se former que dans un bac mais cette option permet d'obtenir des volumes plus importants.
>> Cependant, ce type de compost n’est pas très esthétique. Il est plus adapté aux grands jardins. Et les chiens, chats ou rongeurs peuvent être attirés par ce "self-service" appétissant.
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