Assurances agricoles : ce qu’il faut savoir
À quoi servent les assurances agricoles ? Comment fonctionne-t-elle ? Existe-t-il des spécificités pour la vente directe en circuit court ? Céline Harrouard, référente agricole Groupama répond à toutes vos questions sur les assurances agricoles.
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Le point sur les assurances agricoles
Bonjour Céline, pouvez-vous nous expliquer votre rôle chez Groupama ?
Je m’appelle Céline Harrouard. Je suis entrée chez Groupama Paris Val de Loire en 2004, en tant qu’attachée commerciale auprès d’une clientèle de particuliers (salariés et retraités). J’ai ensuite évolué vers le marché agricole en 2017.
Depuis janvier 2022, j’occupe le poste de référente agricole en Indre-et-Loire : je m’occupe d’une clientèle agricole et en plus, j’apporte un soutien technique à mes collègues du département sur les risques spécialisés.
Pouvez-vous nous détailler le rôle d’une assurance agricole ?
Une assurance agricole sert à protéger l’outil de travail des exploitants agricoles, toutes filières confondues.
Il existe plusieurs types d’assurances agricoles :
- La responsabilité civile professionnelle : elle couvre les dommages aux autres comme la responsabilité Civile en tant qu’employeur, la divagation d’animaux, l’atteinte à l’environnement, etc.
- Les assurances dommages : elles couvrent les bâtiments, leur contenu et les différents matériels spécifiques comme le matériel d’irrigation, etc.
- Les assurances automobiles : elles couvrent tous les véhicules automoteurs de l’exploitation (tracteurs, voitures) ainsi que le matériel tracté/porté
- Les assurances de personne : elles couvrent l’exploitant en cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou de décès.
Est-ce obligatoire d’avoir une assurance lorsqu’on est propriétaire d’une exploitation agricole ?
La seule assurance obligatoire « légalement » est la responsabilité civile automobile : cela signifie que tout véhicule terrestre à moteur doit être assuré.
D’autres assurances ne sont pas légalement obligatoires, mais fortement conseillées. C’est par exemple le cas des garanties incendie et événements naturels pour les bâtiments et leur contenu.
Au-delà des assurances dites « obligatoires » ou non, il faut surtout se demander quels sont les risques au sein de son exploitation agricole qui peuvent mettre en péril l’activité et le revenu.
Par exemple, pour les exploitants qui transforment, il y a des assurances complémentaires tel le kit sanitaire qui couvre leurs propres dommages : si un producteur de fromage de chèvre doit détruire sa production à cause d’une bactérie dans ses fromages, il sera indemnisé.
Existe-t-il des spécificités pour les agriculteurs qui vendent en circuit court ?
Les exploitants qui commercialisent en circuit court doivent le signaler à leur assureur, car il faut ajouter cette option dans la responsabilité civile professionnelle. La vente directe à la ferme, sur les marchés, dans un magasin de producteur sont des activités à déclarer à son assureur.
De manière générale, il vaut mieux déclarer tout ce qu’on fait, ce qu’on ne fait pas ou ce qu’on fait en plus. Ce n’est parfois qu’une case à cocher, ça n’influe pas forcément sur les tarifs, mais ça permet d’être couvert en cas de sinistre sur les activités déclarées. Le code des assurances précise bien que c’est à l’assuré de déclarer le risque à son assureur. Il faut simplement garder à l’esprit que ce n’est pas parce que l’on déclare toutes ses activités, qu’elles impliqueront forcément des coûts supplémentaires. Les tarifs sont calculés à partir du chiffre d’affaires, donc déclarer une activité ou cinq ne changera pas la donne.
Si on a plusieurs activités au sein d’une même exploitation, faut-il une assurance pour chaque activité ?
Il y a deux cas de figures :
Si les activités sont exercées sur une seule structure juridique, il n’y aura qu’une seule responsabilité civile professionnelle.
Si les activités sont exercées par le biais de plusieurs structures juridiques, il devra alors y avoir un contrat par structure juridique.
Quelles sont les spécificités en matière d’assurances agricoles pour les CUMA ?
Chez Groupama, nous proposons une assurance spécialement conçue pour les CUMA . C’est la CUMA qui souscrit une ou plusieurs assurances pour la coopérative. Nous sommes l’une des rares assurances à proposer ça.
Comment souscrire une assurance agricole ?
Il faut tout d’abord s’adresser à un assureur qui connaît le milieu agricole et qui aura des contrats adaptés à cette activité. Un assureur agricole doit en général se déplacer et visiter l’exploitation afin de connaître les risques à assurer, l’environnement, discuter de toutes les activités que l’exploitant va exercer. Il ne faut jamais avoir peur d’en dire « trop » à son assureur agricole. Une assurance agricole adaptée est une exploitation sécurisée et sereine ?
Pourquoi choisir Groupama ?
Groupama offre une équipe de professionnels exclusivement dédiée au milieu agricole : le réseau de conseillers agricole est formé sur tous ces risques spécifiques.
Au plus proche de ses sociétaires, le réseau Indre-et-Loire compte par exemple 15 collaborateurs répartis sur tout le département. Cela nous permet de nous déplacer sur les exploitations, d’évaluer au plus juste les risques et de connaître au mieux les exploitants.
Le service technique agricole a spécialement conçu des contrats adaptés à chaque filière afin de tenir compte des spécificités de chaque « métier ».
Nous faisons également bénéficier gratuitement à nos sociétaires d’un accompagnement au titre de la prévention sur leurs exploitations ainsi que dans tous leurs projets de construction, de modification ou d’aménagement.
Cette grande équipe agricole permet de connaître au mieux nos sociétaires afin de les conseiller tout au long de leur carrière, et ce, jusqu’à la transmission de leurs exploitations.
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