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Granvillage en reportage - Amandine, l'Angus et la plume

Dans la catégorie Une journée avec...
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Le 16 avril 2022
Granvillage en reportage chez l’Angus et la plume. En savoir plus
Amandine Vial - l'angus et la plume


Au cœur du Trièves, à Clelles, Amandine et son père élèvent vaches en agriculture bio et poulets fermiers, entre meuglements et caquètements, chez l’Angus et la plume. Nous avons rencontré la jeune agricultrice pour #granvillageEnReportage.


Amandine, ses vaches & ses poulets

Amandine Vial éleveuse de vaches et volailles
Amandine Vial, éleveuse de vaches Angus et de volailles.


En octobre 2015, Amandine a rejoint son père, Philippe, sur l’exploitation. À deux, ils ont créé un GAEC et transformé un exercice solitaire en une aventure familiale qui se vit à deux.

« Avant, mon père faisait de la volaille et des vaches laitières. Lorsque je me suis installée, j’ai ajouté un troupeau d’Angus et nous avons monté un cheptel de vaches allaitantes. Mais trois ateliers à deux, c’était beaucoup trop. Entre l’engraissage, la commercialisation, l’administratif, la communication… la charge de travail était trop importante pour nous deux. Alors, nous avons fait le choix d’arrêter les laitières en 2018, trois ans après mon arrivée. Aujourd’hui, nous avons 35 mères Angus, avec pour objectif 45 et 4 300 volailles par an.
Nous avons choisi les Angus, car je les avais connues lors d’un stage et j’avais tout de suite accroché. Elles sont originales, n’ont pas de cornes et sont petites, ce qui convient parfaitement à mon petit gabarit. L’Angus est une vache rustique, facile à engraisser, qui mange de tout. Gustativement, c’est aussi une viande qui a beaucoup de goût. Pour les volailles, nous ne sommes pas naisseurs, mais engraisseurs. Nous les achetons à un éleveur, puis nous les élevons au grain sans OGM, en plein air et nous les abattons sur l’exploitation.
Mon père m’accompagnera jusqu’à sa retraite. Notre duo fonctionne très bien et il n’y a qu’avec lui que j’aurais pu construire tout ça. Je lui fais confiance, il me transmet son savoir et nous sommes complémentaires. »

Lorsqu’ils ont abandonné les laitières, le père et la famille ont transformé l’ancien atelier pour faire place à la nouveauté :

« L’ancienne laiterie est devenue une chambre froide avec un espace de stockage, un laboratoire et un endroit où le boucher peut découper les carcasses. Nous proposons notre viande en format colis et nous commençons à vendre pas mal au détail. Nous avons également un projet d’atelier de découpe à la ferme pour maîtriser le produit de la naissance des veaux à la viande. Les circuits court nous permettent de maîtriser nos produits de A à Z (et mieux maîtriser nos prix également), mais la vente directe est loin d’être un gagne temps, bien au contraire ! Vendre en circuit court, c’est important pour nous, car ça nous permet de mieux valoriser nos produits, de mieux gérer notre production, de rencontrer ceux qui mangent ce que nous faisons et de leur parler de notre travail. C’est important de pouvoir échanger avec nos clients. Ça nous permet, par exemple, de leur faire prendre conscience des bienfaits d’une alimentation locale, de ce que cela implique pour ceux qui produisent, comme pour ceux qui consomment.
Il m’arrive aussi de travailler avec des professionnels, mais cela reste assez exceptionnel. »


Comment valoriser et développer mon activité en circuit court ?

vaches Angus


L’éleveuse aime ses bêtes et le leur rend de A à Z. Elle fait en sorte de favoriser leur bien-être tout au long de leur vie, puis de valoriser le produit lorsque celle-ci prend fin.

« Nous soignons nos animaux, car c’est primordial pour nous de savoir qu’ils ont été élevés correctement, en bonne santé, dans de bonnes conditions. Ce sera aussi la garantie d’un produit de qualité pour le consommateur. Chez nous, les bêtes pâturent tout l’été, puis passent l’hiver au chaud, à l’intérieur, dans un bâtiment en aire paillée. Nous sommes à leurs petits soins, nous les soignons, nous les nourrissons…
Nous sommes en bio sur les Angus, ce qui nous permet de mieux valoriser le produit auprès de nos clients. Côté volailles, nous ne sommes pas en bio, car l’éleveur chez qui nous les achetons ne l’est pas. Même sans étiquette, nous connaissons la qualité de son travail. »

Si Amandine aime le lien avec ses clients, ses animaux ne sont pas en reste. Elle ne se destinait pas à élever des vaches, mais pourtant, ces dernières ont su la séduire.

« Toutes mes vaches ont des prénoms. Nous faisons des vêlages tout au long de l’année. Tout se fait naturellement. Nous avons un taureau qui change tous les deux ans pour éviter qu’il ne saillisse ses filles. Ils sont ensuite envoyés dans d’autres fermes. Comme nous ne faisons pas d’inséminations artificielles, nous ne pouvons pas choisir les critères génétiques. Nous avions un taureau petit et trapu qui a donné des vaches petites et trapues. Là, nous en avons pris un plus grand. C’est ainsi que nous faisons évoluer le troupeau. »


Âgée d’à peine 30 ans, Amandine connaît déjà les épreuves qui jalonnent la vie d’une agricultrice.

« En tant qu’agriculteurs, nous savons que nous n’avons pas d’autres choix que de nous adapter au climat. Nous avons eu de grosses périodes de pluie, puis de grosses périodes de sécheresse. Je n’ai pas la solution, mais je sais que nous devrons faire quelque chose rapidement si nous ne voulons pas que ça empire. Je garde espoir, car je sais que s’il y a bien un milieu qui a toujours su s’adapter, c’est l’agriculture. Nous devons nous adapter au climat, aux nouvelles techniques, aux lois, aux consommateurs. Lors du premier confinement, les gens ont été demandeurs. Mais très vite, ils sont revenus à leurs habitudes d’alors. Nous avons connu une hausse de 40% en mars, 37% en avril et seulement 2% en mai. Nous vendons même moins qu’avant le covid. J’ai eu un petit espoir au premier confinement. Les gens se regroupaient pour faire des commandes, mais ça n’a pas duré. La solidarité est partie comme elle est venue. C’est pourtant important que les consommateurs prennent conscience du rôle qu’ils ont à jouer. » 


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Photos : Gaétan Clément

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