Un peu de culture sur l’agriculture
L’agriculture au fil des siècles
Un peu d’Histoire pour commencer. Une fois sédentarisé, l’Homme du néolithique va inventer l’agriculture et les premières plantations pour subvenir à ses besoins. Chasseur-cueilleur jusqu’alors, il va se mettre à produire ses propres denrées, céréales, fruits et légumes.
La Terre sort d’une longue période de froid et les glaciers qui recouvraient les continents fondent peu à peu. Des plantes céréalières se mettent à pousser et, aidé par le climat, l’Homme a l’idée de recueillir ces graines pour les semer et les récolter.
C’est au Proche-Orient, au cœur d’un territoire appelé le croissant fertile, berceau du néolithique, que tout a commencé. L’Homme se met à cultiver du blé, abandonne les campements nomades et se sédentarise. Devenu agriculteur, il sélectionne les meilleures graines pour les replanter et expérimente, sans le savoir, les premières manipulations génétiques. Partout sur la terre, au même moment, les hommes cultivent des plantes.
L’agriculture est née. Elle s’accompagne d’une augmentation considérable de la population, poussant l’Homme à produire toujours plus et perfectionner son activité. Certaines inventions agricoles ont d’ailleurs changé pour toujours le cours de l’Histoire. La roue, par exemple, fut créée et utilisée pour transporter des charges lourdes, pour faciliter les systèmes d’irrigation nécessaires aux cultures et pour les charrues qui permettaient de labourer les champs. Grâce à elle, l’agriculture connait un essor sans précédent.
Accompagnez-nous dans un gigantesque bond en avant pour arriver au XIX° siècle, époque où une nouvelle invention révolutionne le monde agricole : la machine à vapeur. Dès lors, les innovations vont se succéder à un rythme effréné.
Dès la seconde moitié du XX° siècle, les industriels vont proposer pesticides et engrais pour augmenter la production. Les progrès scientifiques permettent d’améliorer considérablement la qualité des espèces cultivées.
Aujourd’hui, l’agriculture nourrit les milliards d’habitants qui peuplent la Terre. Pourtant, si les inventions et innovations ont permis de suivre les besoins des populations, de nouveaux défis apparaissent : comment produire en respectant la planète et les consommateurs, comment utiliser au mieux les ressources naturelles, comment offrir une alimentation saine à une population exponentielle…
Aujourd’hui en France, l’agriculture en quelques chiffres, c’est :
- Une production agricole d’une valeur de 70,7 milliards d’euros
- 5% de la surface agricole utile en agriculture biologique
- 30 millions d’hectares de surfaces agricoles (la France, 1ère sur le podium européen)
- 885 400 producteurs (passionnés)
- 195 000 exploitations agricoles connectées à internet (et de plus en plus présentes sur Granvillage !)
- 454 606 exploitations agricoles en France métropolitaine
Les grands types d’agriculture
Au fil des siècles l’agriculture a évolué pour suivre les besoins des hommes, répondre aux enjeux économiques et relever de nouveaux défis écologiques. On peut distinguer aujourd’hui trois grands types d’agriculture :
Agriculture conventionnelle
L’agriculture conventionnelle n’a pas de définition ou de règlementation propre. C’est une pratique largement employée dans les pays développés et en voie de développement, présente sur la terre entière. Elle est le résultat des politiques mises en place durant la seconde moitié du XX° siècle pour permettre de hauts rendements.
En pratique : elle repose sur l’utilisation de produits chimiques, engrais, herbicide, fongicide, insecticide etc…
Agriculture biologique
Elle vise à limiter l’impact de l’agriculture sur l’environnement, la santé et le bien-être animal. Elle permet une production globale qui favorise l’agrosystème, protège les sols, la biodiversité, l’air et la qualité de l’eau.
En pratique : cette méthode de production repose sur l’exclusion des produits chimiques de synthèse et des OGM, une rotation des cultures et la limitation des intrants. Un cahier des charges précis permet d’obtenir la certification « AB », apposée sur les produits issus de l’agriculture biologique.
Agriculture durable (ou raisonnée)
Cette technique de production est la croisée des chemins entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique. Institutionnalisée lors du Grenelle de l’Environnement en 2008, elle repose sur une production économiquement viable, socialement équitable et respectueuse de l’environnement.
En pratique : les engrais minéraux sont remplacés par des engrais organiques, la fertilisation est pratiquée avec sobriété, elle permet un rendement assez élevé sans détruire la biodiversité. Les intrants sont contrôlés et étudiés afin que leur impact environnemental soit minimisé.
L’agriculture, entre tradition et innovation
De ces grands types d’agriculture ont découlé de nouveaux modes de production ou le retour d’autres jusqu’alors abandonnés, parfois décriés, parfois salués
Agriculture biodynamique
Ce principe repose sur l’influence des astres et des cycles lunaires sur l’agriculture et sur les propriétés de certaines plantes et préparations. Cette méthode de production favorise au maximum le lien entre la culture, son environnement et le sol sur lequel elle pousse.
Agroforesterie
Elle consiste à associer arbres, cultures et animaux sur un même terrain. Cette pratique est loin d’être une révolution puisqu’elle remonte aux premiers temps de l’agriculture, mais elle fait son grand retour aujourd’hui. En effet, elle permet une utilisation des ressources optimisée et offre une diversité biologique permettant la création d’un microclimat favorable.
Permaculture
Théorisée dans les années 70, elle s’inspire de la nature pour concevoir des circuits agricoles respectueux de la nature et tend à favoriser la productivité naturelle. Elle prône l’harmonie entre les êtres humains et leur environnement.
Cultures associées
Ce système consiste à cultiver plusieurs espèces sur une même parcelle. Elle permet d’utiliser les ressources disponibles avec efficacité et valorise la complémentarité entre les différentes cultures.
Aquaponie
Elles fleurissent aux quatre coins du monde et reposent sur un concept particulier : allier culture et élevage de poissons. L’eau polluée par les déjections des poissons est assainie grâce aux plantes puis réutilisée filtrée. Cette technique est utilisée depuis des siècles dans les rizières asiatiques. Les pieds de riz purifiaient l’eau tandis que les déjections des poissons fertilisaient les cultures.
On y voit un peu plus clair, vous ne trouvez pas ? Et si vous avez encore quelques questions, pourquoi ne pas en profiter pour les poser directement à votre producteur lorsque vous faites vos achats en circuit-court ? Il n’y aura pas de meilleures réponses que celles apportées par celles et ceux qui travaillent tous les jours leurs terres pour remplir vos paniers !
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