Prix Goldman, le Nobel de l'environnement
Un prix pour l’écologie
En 1990, un couple de philanthropes californiens, Rhoda Goldman et son mari Richard Goldman, décide de créer un prix annuel pour récompenser les individus qui défendent l’environnement sur chacun des six continents. Le prix se concentre particulièrement sur la protection des espèces et des écosystèmes menacés, la lutte contre les projets de développements nocifs, la promotion de la durabilité, l’influence sur les politiques environnementales et la recherche de justice écologique. Les vainqueurs se voient remettre une dotation de 125 000 dollars pour poursuivre leurs combats.
Le but de Rhoda et Richard était de prouver que tout le monde pouvait être capable de d’apporter des solutions pour préserver la planète.
Le prix Goldman, une histoire de combats pour l’écologie
1991 : Samuel LaBudde, biologiste et environnementaliste américain a obtenu des Nations Unies l’interdiction de l’utilisation des filets de pêche dérivants qui étaient mortels pour la faune marine, notamment les dauphins.
1993 : Medha Patkar lance un large mouvement d’opposition et entame une grève de la faim pour protester contre les grands barrages de la Narmada dont l’édification aurait entrainé l’engloutissement de milliers de villages à travers l’Inde.
1994 : Eugene Rutagarama lance une campagne qui permet de sauver des gorilles de montagne menacés par le conflit sanglant qui touchait le Rwanda.
2001 : après avoir passé deux ans en prison, le fermier mexicain Rodolfo Montiel Flores est libéré grâce à la fondation Goldman. Il avait remporté le prix l’année précédente pour avoir organisé une révolte paysanne contre la déforestation.
2005 : Craig Williams, un ancien vétéran, lève 300 millions de dollars de fonds fédéraux pour lutter contre l’incinération d’armes chimiques aux États-Unis.
2006 : Marina Rikhvanova obtient de Vladimir Poutine la déviation d’un oléoduc pour préserver le lac Baïkal.
2014 : grâce au combat de Caroline Canon et des communautés autochtones, le projet de forage dans l’Arctique par l’entreprise Shell est abandonné.
2018 : Claire Nouvian, une militante écologiste française, reçoit le prix pour son combat lancé en 2004 contre le chalutage en eaux profondes. Victoire, en 2017, l’Union Européenne interdit cette pratique.
Depuis la création du prix, les initiatives se succèdent pour préserver la planète, alerter et réveiller les consciences. Aujourd’hui et plus que jamais, les combats se poursuivent pour offrir un avenir vert et durable aux générations suivantes. Parce que ces combats dérangent parfois, certains lauréats, soutiens ou militants ont perdu la vie.
Mais n’oubliez pas que s’il y a des grands combats, il y en a aussi qui se mènent au quotidien, à petite échelle. Toutes les petites gouttes d’eau finissent par former des océans, alors continuez dans vos résolutions vertes !
© photos : Goldman Environmental Prize
Laisser un commentaire