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Pollution numérique : réduire son empreinte virtuelle

Dans la catégorie Consommer responsable
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Le 23 mai 2020
Comment réduire la pollution numérique ? En savoir plus
pollution numérique

Vous triez vos déchets, pratiquez le 0 gaspi, avez même un compost et faites tous vos trajets en vélo. Côté gestes écologiques, on a l’habitude de s’en tenir à la vraie vie. Pourtant, notre attitude en ligne a un impact qui n’est malheureusement pas virtuel. Comment adopter un comportement responsable derrière l’écran ? Découvrez vite tous nos conseils !

Numérique : les bonnes pratiques pour être responsable jusqu’au bout du clic

En février, Médiamétrie a publié une étude dans laquelle on apprend que les Français passent en moyenne deux heures connectés à internet chaque jour. Durant ces deux heures, on lit, on échange, on partage, on joue, on travaille, on s’informe et, sans le savoir, on adopte parfois des comportements ayant des impacts négatifs sur l’environnement. C’est ce que l’on appelle la pollution numérique et cela concerne la production, l’utilisation et l’abandon des objets numériques.


La production de matériel informatique est source de pollution ?

Une quarantaine de métaux peuvent être nécessaires à la fabrication de nos équipements téléphoniques ou informatiques. Avant d’arriver entre nos mains, les smartphones font plusieurs tours du monde : de l’extraction à l’assemblage, en passant par le transport et la distribution, toutes les étapes génèrent du C02 et contribuent au réchauffement climatique. L’industrie minière est également responsable de la déforestation à grande échelle, de la délocalisation des peuples et parfois-même de l’exploitation des populations locales.
Selon WWF, la fabrication d’un ordinateur nécessite 240 kg de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques et 1,5 tonnes d’eau.

Les comportements responsables :

  • À l’achat, on préfère les équipements d’occasion ou reconditionnés. Si on veut du neuf, on peut se tourner vers les équipements labelisés EPEAT ou ECOLABEL (attention, ceux-ci ne prennent pas en considération les conditions de travail et l’impact direct sur les populations locales). On peut aussi se tourner vers des accessoires conçus à partir de matières recyclées et recyclables.
  • On évite de changer de portable ou d’ordinateur si l’ancien fonctionne encore parfaitement. Les avantages présentés sur les nouveautés ne sont bien souvent que des leviers marketing pour vendre plus. Résistons !
  • On prend soin de son équipement. Il suffit de quelques gestes quotidiens pour préserver leur durée de vie, comme cesser la charge lorsque la batterie est pleine ou supprimer les logiciels inutilisés qui fatiguent les ordinateurs et smartphones.
composants numériques

Des équipements informatiques qui sont trop énergivores

Même éteints nos appareils peuvent être gourmands, avoir un impact considérable sur notre facture d’électricité mais aussi sur l’environnement.

Les comportements responsables :

  • On peut brancher l’ordinateur sur une multiprise avec interrupteur et l’éteindre lorsque l’on ne l’utilise pas.
  • Lorsque l’on s’absente quelques jours, on pense à éteindre la box.
  • Au quotidien, on pense à fermer les applications inutilisées, baisser la luminosité et désactiver le wifi pour préserver la batterie et éviter les recharges répétées. On peut aussi régler ses équipements sur le monde « économie d’énergie » pour que ce soit fait de manière automatique.

Des actes virtuels, un impact sur le réel ?

En veillant à débrancher son ordinateur et éteindre ses appareils, on serait tenté de se dire que c’est suffisant. Pourtant, la moindre recherche, le moindre clic a des répercussions sur l’environnement. Le numérique représente 2% des émissions de gaz à effet de serre et consomme 7% de la production électrique mondiale. Cette consommation énergétique du numérique au niveau mondial augmente de 9% par an.

L’envoi d’un mail, une recherche sur internet ou encore le visionnage d’une vidéo implique un passage de la requête par plusieurs centres de données. C’est le refroidissement de ces serveurs qui est à l’origine de cette consommation exponentielle d’énergie.

Pour un datacentre de grande envergure, comme Google, la consommation d’énergie serait équivalente à celle d’une ville de 30 000 habitants.

Aujourd’hui, seulement 57% de la population mondiale utilise internet. Mais ce chiffre ne cesse d’augmenter et nos comportements vont devoir s’adapter pour préserver l’environnement.

Les comportements responsables :

  • On optimise ses recherches. Si on la connait, on préfère utiliser directement l’URL (on peut aussi mettre les plus régulières en favoris), sinon, on utilise des mots-clés précis et bien orthographiés. Car les recherches sont très gourmandes. À l’échelle du monde et sur une année, elles représentent la même consommation énergétique qu’un pays comme la Norvège.
  • On limite le visionnage de vidéos qui représente 60% des flux de données sur internet. On peut aussi désactiver la lecture automatique et réduire la qualité. Pour info, la vidéo Gangnam Style, qui a été visionnée 2,7 milliards de fois aurait l’équivalent de la consommation d’électricité annuelle d’une petite centrale nucléaire.
  • On privilégie le stockage local au cloud. Placer ses données sur des serveurs extérieurs implique de nombreux allers-retours entre le terminal et les serveurs. Il est donc préférable de garder ses fichiers sur son ordinateur ou smartphone, quitte à faire un petit tri.
  • On fait le choix de mails responsables. 80% des mails ne seraient pas ouverts, alors on se désinscrit des newsletters inutiles, on supprime les spams et on installe un filtre. On peut aussi alléger les messages envoyés en compressant les fichiers et en privilégiant les fichiers en basse-définition. On peut choisir de se passer de signature mail qui implique l’envoi systématique de pièces jointes. Si possible, on préfère l’utilisation d’une clé USB à l’envoi de mails.

Des équipements abandonnés, une planète polluée ?

Parce qu’on succombe à l’obsolescence programmée, ou parce qu’on ne prend pas la peine de les réparer, nos appareils numériques finissent bien souvent leur vie comme ils l’ont commencée : en polluant. Selon Green Peace, 75% des déchets ne sont pas recyclés et sont exportés illégalement vers l’Asie ou l’Afrique pour atterrir dans des décharges à ciel ouvert.

Les comportements responsables :

  • Si l’appareil est cassé, on peut le réparer. Des associations se sont donné la mission de sauver la vie de vos équipements.
  • S’il n’a plus d’utilité, on peut donner l’appareil à des acteurs du réemploi qui vont lui offrir une nouvelle vie tout en favorisant l’insertion sociale des populations isolées.
  • Si votre équipement numérique est irrécupérable, alors vous pouvez le recycler en le déposant au point de collecte proche de chez vous.
matériel abandonné

Alors, prêt(e) à adopter un comportement numérique responsable ? Si tout ça peut demander quelques efforts au début, le coup de main est vite pris et les habitudes faciles à adopter ! Et vous, quels sont vos gestes écolos pour un numérique responsable ? Dites-le-nous en commentaire ou sur Facebook ou Instagram

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