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Derrière l’objectif de Jérôme Poulalier – Fenêtre ouverte sur Granvillage

Dans la catégorie Une journée avec...
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Le 18 août 2019
Le 19 août, la photographie est célébrée aux quatre coins du monde. Pour l’occasion, nous avons voulu en savoir plus sur le photographe-reporter Jérôme Poulalier, ses inspirations et aspirations. Il paraîtrait même que de beaux projets se dessinent avec Granvillage… Mais on ne vous en dit pas plus ! En savoir plus
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Jérôme Poulalier, un photographe chez Granvillage

 

Bonjour Jérôme ! Le 19 août, c’est la journée mondiale de la photographie. Pour l’occasion, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Bonjour, je suis autodidacte en photographie, j'ai étudié le commerce et le développement à l'international, que je mets aujourd'hui au service de la photographie. Cela me sert beaucoup, notamment dans la construction de mes dossiers de propositions de projet et de mise en place à l'étranger.

Il y a 6 ans je suis rentré vivre en France après 2 ans en Italie où j'avais commencé à exposer mon travail et à collaborer avec certaines structures sur Turin, Paris et Lyon. C'est en rentrant m'installer à Lyon que j'ai commencé à réactiver mon réseau français et à travailler à temps plein sur des projets variés, de la mode à l'urbex (activité consistant à visiter des lieux urbains abandonnés, interdits, cachés ou difficiles d’accès), en passant par le reportage qui deviendra plus tard mon activité principale.

 

Comment qualifierais-tu tes photographies ?

Si je dois choisir un adjectif, je dirais peut-être immersives. Car ce que j'essaye de faire à travers mes photographies est avant tout de susciter des réactions à la lecture de l'histoire racontée en images. Introspection, réflexion, ouverture d'esprit… qu'il s'agisse d'un producteur agricole ou d'un chasseur de faucons dans le désert jordanien, j'essaye de me mettre autant que possible en immersion pour que mes images transcrivent au mieux une expérience, un savoir-faire, une problématique, une rencontre.

C'est aussi pour cela que j'accompagne mes images de textes, pour renforcer le côté "storytelling" de mon travail, dont la mission première est de documenter. Le choix des images et l'ordre dans lequel je choisis de les diffuser est important dans l'impact qu'aura la lecture de la série photographique. C'est pour cela que certaines images seront très immersives en grand angle par exemple, d'autres en gros plans sur un détail, et peut-être accompagnées d'un portrait pour finir.

La diversité des images est primordiale et la présence humaine, une des conditions sine qua non sur la quasi majorité de mes clichés.

reportage jérome photo

 

Quels sont les sujets qui te plaisent ?

J'aime l'humain et la rencontre. Mes sujets s'orientent sur des problématiques ou des réflexions liées à la place de l'humain dans son environnement, quel qu'il soit.

La majeure partie de mes projets est issue de mes propres curiosités et motivations et donne lieu à des projets en lien avec mes propres envies, comme la documentation du regard des non-voyants sur la ville de Lyon (Emotions & Perceptions), le quotidien des archéologues fouillant en milieux extrêmes (Subsistanceou encore la persistance des liens sociaux malgré l'omniprésence des nouvelles technologies (Notifications). 

J'aime l'aventure, découvrir et apprendre dans la cadre de mon travail. Chaque projet est différent, même pour ceux qui rejoignent le même sujet, comme les missions archéologiques ou les projets sur les non-voyants qui sont un peu plus récurrents.

jerome photographe

 

Quels messages souhaites-tu transmettre à travers tes photos ?

Avant d'en venir au reportage, je travaillais principalement sur des séries de street photography car je voyageais beaucoup et avais accès à des scènes et paysages incroyables que je tenais à partager. Puis à force j'ai senti qu'il manquait quelque-chose dans mon approche : la rencontre, l'échange. Alors j'ai commencé à orienter mes recherches vers des projets plus humains et j'ai appris énormément de choses.

Choses que j'aime aujourd'hui partager pour justement encourager les interactions humaines, la curiosité, l'ouverture d'esprit, l'audace… les émotions tout simplement.

 

Quel lien entretiens-tu avec tes sujets ?

Ils sont toujours le fil rouge du projet et je les place en tant que tels, ils sont maîtres du moment, c'est moi qui m'adapte, pas eux.

Ayant beaucoup travaillé avec des non-voyants j'ai appris à m'adapter et à faire en sorte de documenter au mieux sans trop faire peser le stress qu'impose l'appareil photo. J’essaie de le faire disparaitre peu à peu pour avoir des instants aussi authentiques que possible.

Cela m'aide à obtenir une position confortable de la part des gens qui passent devant mon objectif. J'aime avoir cette délicatesse et je ne souhaite pas imposer quoi que ce soit. Pour moi la photographie doit se faire en douceur et permettre au sujet d'occuper la place qu'il souhaite, sous la forme qu'il souhaite. C'est ensuite à moi de composer avec ces éléments.

C'est en partie pour cela que je n'aime pas le studio où tout est souvent contrôlé et dicté par le photographe, dans un lieu fermé et imposé. Ce n'est pas comme ça que j'aime pratiquer ce métier. 

 

chine jerome reportage

Chez Granvillage, un lien tout particulier nous unit à nos terroirs. Et toi, comment exprimes-tu ton rapport au terroir, au geste ?

J'ai grandi dans le Jura, ses campagnes et ses montagnes, confronté à son terroir et ses acteurs depuis mon plus jeune âge. Je pense que cela contribue à ma sensibilité sur le sujet.

Ensuite à titre personnel, j'ai un très grand respect des traditions, c'est une fenêtre sur le passé qui se doit d'être gardée ouverte. Et dans le cadre du terroir, c'est le travail des producteurs qui y contribue.

Je pense que c'est important de rappeler comment sont fabriqués les bons produits, et qui sont les gens qui produisent ce qui atterrit dans nos assiettes. En France, on peut acheter local bien plus facilement que dans beaucoup d'autres pays, il faut mettre toutes les chances de notre côté pour conserver ça et le développer. 

Le terroir français est une fierté nationale et un atout de taille dans notre agriculture, il mérite d'être documenté et partagé au plus grand nombre car il est incroyable, il respire la passion et la joie, les valeurs humaines, la sensibilité, le respect. 

 

Les rumeurs racontent qu’un beau projet va voir le jour d’ici peu… sans tout nous dévoiler, peux-tu nous en dire plus sur ta collaboration avec Granvillage ?

L'idée du projet avec Granvillage est justement de garder une fenêtre ouverte sur nos producteurs locaux d’apprendre à mieux les connaître et surtout, d’aller à leur rencontre pour s'imprégner de leur histoire, leur quotidien, leur savoir-faire.

Nous avons rencontré des producteurs sur toute la région Auvergne Rhône-Alpes, sur des activités différentes mais toutes fascinantes.

En plaçant l'humain au centre, nous tenions à sensibiliser sur les avantages du circuit court et de l'économie locale, tout en documentant les pratiques de chacun pour apporter une dimension ludique et immersive.  

Dans quelques semaines, nous vous présenterons le fruit de ces rencontres.

 

jérome granvillage

Et voilà, vous êtes passés derrière l’objectif avec Jérôme Poulalier ! Restez avec nous pour savoir ce qu’il s’est passé devant, la suite arrive très vite…

 

En attendant de découvrir la collaboration de Jérôme et Granvillage, découvrez-en plus sur son travail ici :

 

Portfolio : www.jeromepoulalier.com
Instagram : http://instagram.com/jeromepoulalier
Linkedin : https://fr.linkedin.com/in/jerome-poulalier-41091142

Émotions & Perception le 10 Septembre a 18h00 à la mairie de Lyon 2

portrait jérôme

 

Crédits photo : Jérôme Poulalier

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