À la rencontre de Véronique – Une cuisine végétarienne et très gourmande !
Des fruits, des légumes et du plaisir
Bonjour Véronique ! Pouvez-vous vous présenter, nous parler de vous, de votre parcours ?
Véronique Bouyou : Mon parcours professionnel est assez atypique, j’ai fait pas mal de choses : j'ai travaillé dans le secteur du commerce, dans l'insertion, dans la restauration. C’est cette dernière expérience qui était la plus en phase avec mes envies personnelles. Je me suis alors orientée vers la cuisine végétarienne, qui est une cuisine qui me ressemble.
J’avais déjà tenté de proposer cette cuisine il y a une dizaine d’années avec un restaurant végétarien dans le Nord. Mais c’était sûrement trop tôt et ça n’a pas fonctionné. Toutes mes expériences m’ont beaucoup apporté. Être encadrante technique de chantier d'insertion de restauration m'a permis d'avoir une solide expérience dans la préparation de repas en collectivité, mais aussi d’apprendre à m'organiser et de connaître les normes d'hygiène.
Il y a trois ans, je suis arrivée à Olivet, dans la région du Loiret. Il fallait que je retrouve une activité professionnelle. Et là, j’ai su que j’allais revenir à mes premiers amours. Durant plus d’un an, j’ai travaillé sur le concept de We Cooking. J’ai bénéficié de l’aide de mon assureur Groupama et me suis lancée !
L'idée était donc de proposer un service traiteur à base de produits bio en circuits courts, locaux et de saison.
Votre cuisine semble avoir une identité forte. Comme la qualifiez-vous ?
Ma cuisine est une cuisine gourmande. Souvent, lorsque l’on parle de cuisine végétarienne, on s’imagine une cuisine fade et sans goût, avec deux-trois légumes qui semblent si seuls dans leur assiette.
Ma cuisine n’est pas une cuisine de régime ou de restriction. On peut très bien manger végétarien, se régaler et sortir de table le ventre bien rempli !
Et quelle est votre marque de fabrique ?
Ma cuisine se distingue justement par ce côté végétarien-gourmand. Je m’intéresse beaucoup aux sauces ou bouillons qui vont délivrer leur parfum et offrir aux plats toutes leurs saveurs.
Vous nous avez parlé de bio, de circuits courts, du local et de saison, quel est votre rapport avec ces manières de consommer ?
Pour ce qui est des circuits courts, du local et des saisons, c’est une évidence. Lorsque je conçois mes recettes, je les réfléchis de manière à ce qu’elles soient en harmonie avec l’environnement.
J’essaie de privilégier les produits bio et locaux et lorsque c’est impossible, je préfère toujours le local au bio. Certains de mes producteurs n’ont pas l’étiquette bio et proposent pourtant de formidables produits naturels et sains. C’est notamment le cas de Sophie qui me fournit son fromage de chèvre. Parfois, lorsque je me rends chez elle, elle vient juste de traire ses bêtes. On ne peut pas faire plus frais !
Si j’ai une recette à faire et que j’ai d’un côté des carottes du producteur à côté de chez moi et de l’autre des avocats bio qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour se retrouver dans nos paniers, mon choix est vite fait ! Je sais que ces carottes auront été cultivées avec amour, dans le respect des normes environnementales. C’est important d’entretenir un lien de confiance avec celles et ceux qui nous fournissent. C’est un grand bonheur d’aller chercher mes légumes auprès de mes producteurs, d’échanger avec eux, d’apprendre
Je cuisine leurs légumes, je suis heureuse de les transformer et de voir ce qu’ils procurent lorsqu’ils se retrouvent dans les assiettes de mes clients.
Vous semblez bien attachée au terroir, pouvez-vous nous parler du rapport que vous entretenez avec lui ?
J’y suis attachée, mais je pense qu’il faut rester vigilant(e) face aux dérives. Certains utilisent ce terme à outrance pour vendre des produits qui n’ont rien à voir avec le terroir. Les produits du terroir ne sont certainement pas ceux que l’on va trouver dans les rayons des aires d’autoroute !
Mais lorsque l’on parle des vrais produits du terroir je suis toujours là ! Quand je voyage, la première chose dont j’ai envie, c’est de goûter aux spécialités du coin. J’en ramène bien souvent plein mes valises. Il y a le goût bien-sûr, mais il y a aussi toute la passion des producteurs pour leurs produits.
Ce terroir, il faut justement le préserver. Pouvez-vous nous donner vos astuces pour cuisiner tout en préservant la planète ?
Je le répète encore toujours : achetez local et surtout de saison. On ne mange pas des abricots en décembre à moins d’en avoir fait des confitures durant l’été ! Il en va de même pour les tomates. L’hiver a plein de bons légumes à offrir, parfaits pour faire de bonnes soupes.
Une petite astuce à partager en cuisine ?
Lorsque vous faites des légumineuses, gardez l’eau de cuisson ! C’est là que se trouvent toutes les vitamines et bons nutriments. Vous pouvez ensuite l’utiliser en bouillon ou dans vos sauces.
Vous souhaitez vous mettre à la cuisine végétarienne à base de fruits et légumes de saison ? Retrouvez les recettes de Véronique chaque mois sur Granvillage !
Et si vous souhaitez bénéficier des conseils gourmands et avisés d’une chef passionnée, allez vite découvrir les recettes et cours proposés sur We Cooking
© photos aimablement transmises par Véronique Bouyou
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